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Publié par Jul Miette le 26 mai 2018
Plusieurs études mettent en lumière le rôle que jouent les plantes, les arbres, les fleurs qui nous entourent, et les bienfaits qu'ils nous procurent.
Pourquoi la nature nous fait du bien.
Bunn-Jin Park et al. (2009) ont demandé à des hommes de 22 ans de participer à un même exercice de marche dans deux contextes différents. Le premier jour, la moitié du groupe était envoyée en forêt tandis que l'autre moitié était expédiée dans une zone urbaine à fort trafic routier à proximité. Toutes les personnes devaient marcher pendant exactement 15 minutes. À l'issue de ce temps, à l'aide de chaises pliantes mises en place à cet effet, les sujets avaient pour instruction de rester assis pendant 15 minutes. Le lendemain, on procédait de même, mais on permutait les personnes de leur environnement de marche de la veille (ceux en forêt se retrouvaient sur le site urbain et ceux en site urbain se retrouvaient en forêt). Tous les sujets portaient un sac à dos dans lequel se trouvait un appareil de mesure de l'activité cardiaque sur un certain nombre de paramètres : pression arterielle, rythme cardiaque. Les sujets, à des fins de familiarisation de l'appareil, étaient équipés de cela dès le petit-déjeuner, c'est-à-dire avant de réaliser l'exercice demandé.La marche à pied est d'autant plus bénéfique pour la pression systolique et le rythme cardiaque qu'elle est effectuée en forêt.
Les résultats montrent que si, avant le démarrage de l'épreuve, la pression systolique et le rythme cardiaque offraient les mêmes niveaux dans les deux groupes, il n'en a pas été de même après. La marche en forêt n'a pas conduit à augmenter la pression systolique alors que cela a été le cas avec la marche en zone urbaine. La différence entre les deux groupes s'est maintenue tout au long de l'exercice même durant la phase où les participants étaient assis sur la chaise de repos mise en place. En ce qui concerne le rythme cardiaque, celui-ci, bien entendu, a varié selon que le sujet était au repos ou marchait, mais, ici encore, le nombre de pulsations était supérieur en condition de marche en zone urbaine et, cela, même à l'issue de la période de repos sur la chaise.
On constate donc que l'endroit où l'on marche a des effets différenciés sur certains paramètres physiologiques mesurés. La persistance de ces effets après la phase de repos semble attester que cela provient des différences de lieux de marche et non d'une possible différence dans l'effort lié à la marche selon les deux contextes. Pour les chercheurs, une moindre production d'hormones de stress pourrait expliquer cet effet. Une recherche utilisant sensiblement la même méthodologie que celle décrite ici a d'ailleurs montré qu'à l'issue d'une marche en forêt, le taux de cortisolsalivaire (hormone du stress) était à un niveau de concentration moins élevé qu'il ne l'était après la marche en zone urbaine (Park et al., 2007).
La marche en forêt engendre une moindre production d'hormones de stress que la marche en zone urbaine. © Domaine public
Marcher oui, mais pour optimiser les effets cardio-protecteurs de la marche, il semble qu'il vaille mieux marcher en forêt. Ces travaux montrent à l'évidence que le contexte de l'activité exerce une influence en soi sur une même activité physique. Il y a une magie, une sérénité et une beauté intrinsèque de la foret qui expliquent certainement ces effets.
Pour les personnes qui reprennent le sport ou auxquelles on conseille une pratique modérée, il pourrait être plus pertinent de le faire en zone boisée afin de bénéficier d'effets supplémentaires immédiats. Une recherche de Hug et al. (2009) confirme d'ailleurs que dans des complexes sportifs, les mêmes activités (vélo d'appartement, rameur...) faites dehors plutôt qu'en salle prédisent déjà mieux la frequence et le maintien de l'activité. On imagine donc la force des espaces naturels sur cette détermination à continuer.
https://nature-et-zen.com
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